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Vous aimez le Stoner , le heavy rock , le heavy psych , le rétro , le desert rock ? Vous devriez trouver ici votre bonheur parmi les quelques centaines de chroniques de groupe et d'album découvertes et partagées depuis 2010.

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jeanmid

vendredi 11 mai 2018

The Switching Yard - Yet Again



Aux frontières du garage , du heavy psych et du fuzz , voici le groupe canadien ( basé dans la Province de Saskatchewan)  The Switching Yard . Les labels Cardinal Fuzz et Pre Rock Records  ont eu la bonne idée de rééditer cet album - sorti initialement il y a deux ans -  fin mars dernier ce qui m'a permis de faire connaissance avec les cinq énergumènes : Brennan Barclay ( guitare , chant ) , Steve Novakowski ( batterie) , Peter Henderson (guitare )  , Chris Laramee (guitare , chant) et Jay Loos (basse ) .Ces deux derniers font partie du combo Shooting Guns dont   vous pouvez retrouver ma chronique ICI.
Huit titres - dont deux intermèdes - qui dégagent une énergie brute et qui rappellent leurs glorieux ainés tels The Stooges ou MC5 .
De belles pépites sauvages qui déménagent comme ce " Champagne Action" : les riffs gorgés de fuzz éclatent tels des feux d'artifice dans le ciel  accompagnés par une rythmique complètement délurée . Des chorus en arrière plan rajoutent une couche de folie supplémentaire .
Pas le temps de dire ouf et le tempo entrainant de "Hard Luck " suit comme à la parade . À cette rythmique répétitive et déchainée s'ajoute les riffs mélodiques et addictifs des  guitares gonflées aux testostérones qui se marient parfaitement au chant habité de Brennan .
Le long morceau "Behind the Gates " calme le jeu avec une rythmique lourde et saccadée conduite par Steve , secondée par une guitare aux sonorités plus psychédéliques répétant à l'envie un riff hypnotique qui vous donne envie de fermer les yeux et de vous absoudre complètement  des contraintes terrestres . Des  nappes aériennes et bienfaitrices vous bercent  et vous transportent  jusqu'au terme des 9 minutes que dure la composition .
On retrouve des guitares virevoltantes et une rythmique endiablée sur " Hank It's Midnight " . On a envie de sauter partout pour suivre le tempo hyper dynamique doublé d'un chant totalement frénétique . C'est clairement bougrement communicatif .
Les deux guitares éclairent  de leurs riffs transgressifs et saturés  le titre instrumental " Class Act" mis en relief une nouvelle fois par une section rythmique tout en puissance et en percussion  . Ça vibre . Ça rugit . Et vous donne une sacrée envie de remuer la tête en cadence .
"Burnt Wick" qui clôt l'album continue sur cette même voie . Les notes fuzzy et saturées des guitares jaillissent irrésistiblement comblant tout l'espace sonore . Un véritable déferlante sonique qui vient s'abattre inexorablement et sans aucune pitié sur vos tympans mais pour notre plus grand bonheur pendant près de 8 minutes .
Une tuerie intense et inspirée qu'il faut découvrir au plus vite !

A noter que le quintet vient de sortir un nouveau 7'' à écouter sur leur page Bandcamp ICI .





Yet Again ( 2016 -2018)
1. Space Fuckin
2. Champagne Action
3. Hard Luck
4. Behind the Gates
5. Class Act
6. Space Fuckin Pt 2
7. Hank It's Midnight
8. Brnt Wick









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jeanmid





mercredi 2 mai 2018

Black Moon Circle- Psychedelic Spacelord



Pour tout groupe il est difficile de conserver son originalité des débuts sans se compromettre  ou sans avoir l'impression de tourner en rond..
Pour le combo norvégien Black Moon Circle l'oeuvre est d'autant plus difficile qu'il oeuvre dans un registre essentiellement instrumental . Alors pourquoi ne pas adjoindre aux guitares ( l'équipe  s'est renforcée  avec l'arrivée  du second guitariste Magnus )  et à une section rythmique classique de nouveaux instruments ? C'est ce que fait le quintet sur leur nouvel album  " Psychedelic Spacelord"   qui sera mis en orbite  officiellement le  25  mai via Crispin Glover Records . Un titre unique de plus 46 minutes enregistré comme souvent , LIVE en studio et ça s'entend . Un titre que j'ai trouvé totalement jubilatoire !
L'instrument qui peut paraitre n'avoir aucune place dans l'univers d'un groupe de heavy rock en 2018 - voire sembler anachronique - c'est le violon . Et , étonnamment  je dois dire , il se marie parfaitement avec les mélodies ensorceleuses des guitares qui déroulent leurs chorus hypnotiques toujours aussi efficaces  tout au long de cette longue composition .
Le groupe basé à Trondheim a en effet invité sur leur LP , Jonathan Segel  et son archet à enrichir la musique des scandinaves . On retrouve également un habitué des lieux : Dr Space , qui , quand il n'est pas occupé avec Oresund Space Collective , vient balancer ici ses effets cosmico-pyrotechniques avec sa console magique et renforcer encore l'atmosphère éthérée et aérienne de l'ensemble . La section rythmique toujours aussi efficace  , elle , agit comme un liant indispensable . On notera de belles nappes  de clavier qui complètent harmonieusement le morceau .
Après un démarrage progressif  où se répondent guitare et violon , l'assaut est lancé par ce "chevalier du ciel " à grand renfort de mélodies venues du tréfonds de la galaxie . On se laisse volontiers transporter par ces notes lumineuses qui vous donnent en vie de décoller immédiatement  vers des contrées lointaines , affublés de super pouvoirs  . Comme en dehors du temps et de l'espace.. sans aucune limite..La fascination est totale et on a envie que jamais elle ne se termine  ....
...et elle continue après l'intermède qui débute à 23'00 ..pour mieux se transformer vers un maelstrom fougueux et puissant qui déferle à une vitesse hallucinante et submerge tout sur son passage avant de disparaitre dans l'obscurité de l'univers intersidéral..pour mieux renaitre et se réinventer .
Un album magique rempli de bonnes vibrations que je vous conseille de découvrir dès que possible ..






Psychedelic Spacelord (2018)
1. Psychedelic Spacelord

















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mardi 1 mai 2018

Sleep - The Sciences



C'est le genre d'album que l'on attend avec impatience depuis des années  et qui sort sans tambours ni trompettes 15 ans après la dernière production du groupe ricain . Mais cette fois-ci  le trio a vu grand en réalisant  son album via un label grand public , celui de Jack White , Third Man Records .
Alors il faut le dire tout de suite cet album est un grand cru millésimé . Le groupe iconique  du stoner doom qui a démarré sa carrière au début des années 90 n'a en aucun cas perdu de son énergie  ni de son efficacité . Les riffs sont toujours aussi tranchants et incroyablement lourds type bulldozer de chantier autoroutier . Et  la section rythmique dévastatrice  à souhait donne au tempo lent un relief supplémentaire , particulièrement COLOSSAL .
Les trois protagonistes savent également nous montrer une facette plus mélodique totalement fascinante qui saura , j'en sui sûr,  vous tirer quelques frissons notamment ces soli de Matt Pike toujours si efficaces sans être démonstratifs . Je passerai les textes et leurs références multiples à la fumette d'herbe plus ou moins licite que de mon côté je ne  cautionne pas  mais au final l'essentiel n'est pas là pour moi .



Six titres seulement mais plus de 50 minutes de brûlots acérés dans l'hypergrave type  accordage C (Do) pour notre plus grand bonheur .
Après l'intro stellaire on démarre dans le vif du sujet avec "Marijuana's Theme" : plus de six minutes de déluge sonique implacable qui clouera au pilori les plus aguerris . Les riffs en béton armé déboulent dans l'espace tels de la lave en fusion qui dévaste tout devant elle  . La basse claque comme jamais et soutient une rythmique  en acier trempé   . La batterie est démentielle et survoltée   . Pour clore le tout Matt nous offre un solo en stéréo que n'aurait pas renié un certain Tony Iommi .
"Sonic Titan "est un long titre essentiellement instrumental sous stéroïdes . Le tempo s'alourdit et s'assombrit  alors qu'un déluge sonore imparable s'abat sur nos têtes n'épargnant pas nos tympans déjà conditionnés . Le vibrato et le glissando de Matt attaquent  à tout va pendant que ses deux acolytes , Al et Jason jouent les piliers de soute . La basse protéiforme de Al Cisneros joue d'ailleurs les premiers plans avec ce break à 5'00 et ouvre la deuxième partie de la composition qui nous gratifie d'un chorus endiablé de Matt .
Le son  sur "Antarcticans Thawed" est ULTRA massif et à de quoi décongeler n'importe quel esquimau en goguette  . C'est du HEAVY en barre ! La rythmique décape MONSTRUEUSEMENT le peu de cérumen restant dans vos oreilles , laissant votre crâne en bouillie à force de remuer la tête en cadence ..vous êtes prévenus.. . Aaargh ce petit chorus hallucinant de derrière les fagots fini de m'achever.
Changement d'atmosphère avec l'intro de ce "Giza Butler" totalement immersif . On a envie de planer les yeux grands ouverts pour découvrir le meilleur du monde qui nous entoure . Mi hommage à Black Sabbath ( "day of Iommic Pentacost" ) comme son titre et à la dope  qui "éclaire " l'esprit , la rythmique lourde et sonique reprend alors le dessus et son incantation pour un univers fantastique avec . Difficile de décrocher de cet univers divinement fantasmé ..
"The Botanist" est un merveilleux instrumental complètement envoûtant qui vous donne envie de fermer les yeux quelques minutes . Les soli de Matt Pike sont magistraux et vous transportent instantanément vers d'autres cieux . La magie opère totalement  pour ce titre final et l'on envie déjà les quelques privilégiés qui seront au Trabendo le 15 mai !





The Sciences (2018)
1.The Sciences
2. Marijuana's Theme
3. Sonic Titan
4. Antarticans Thawed
5. Giza Butler
6. The Botanist













A+,

jeanmid